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Bien reconnaître les poinçons des bijoux en or, argent et platine
Vous avez des bijoux dont vous souhaitez vous séparer mais vous avez un doute sur leur composition ? En les regardant de plus près, vous constatez un poinçon, mais à quoi correspond-t-il ? Zoom sur toutes les alternatives de poinçons disponibles en France !
Le poinçon de maître et le poinçon de titre
Les poinçons sont des petites marques inscrites sur les bijoux. Toutefois, leur signification diffère qu’ils soient dits « de maître » ou de « titre ». Le poinçon de maître constitue la signature de l’artisan à l’origine du bijou. Il atteste de la provenance du bijou. On reconnait le poinçon de maître par sa forme en losange et peut être à l’horizontale ou à la verticale. A l’intérieur de ce losange, on retrouve, bien souvent les initiales de l’artisan ainsi qu’un symbole, que l’on nomme « différend », qui lui est propre.
Le poinçon de titre vient attester du métal constituant le bijou et de son titre (sa teneur en métal pur). Il est apposé sur le bijou après avoir été testé et que le métal qui le constitue ait été vérifié. Si leur présence est une obligation légale, ils peuvent ne pas être facilement visibles à l’œil nu. Ils mesurent deux à trois millimètres tout au plus et sont souvent altérés, voire effacés, avec le temps. Généralement, le poinçon de maître et le poinçon de garantie sont apposés au même endroit, à côté l’un de l’autre.
Le poinçon, toute une histoire !
Le poinçon, une histoire qui remonte à l’Antiquité
L’histoire du poinçon est relativement ancienne puisqu’elle remonte à l’Antiquité romaine. Déjà à cette époque, le fabriquant se devait de prouver la qualité du métal utilisé. Le poinçon était alors le système trouvé pour répondre à cette exigence. Avec le temps, l’utilité du poinçon se diversifie. En plus de prouver le métal et son titre, il vient aussi indiquer la provenance du bijou.
Le poinçon de maître arrive au XIIIe siècle, lorsque la Charte parisienne des Orfèvres exige que les œuvres soient estampillés. Cela concerne d’abord l’argent en 1275, puis l’or, un peu plus tard, en 1313. Plusieurs types de poinçons voient alors le jour :
- Le poinçon de charge est mis en place en 1672. Il est appliqué par le fermier général (qui récolte les impôts pour le compte du roi) lors de la fabrication. On pouvait alors y voir une lettre et une couronne.
- Le poinçon de maître, cité précédemment, est le premier à être apposé donc le plus abîmé car il est soumis à toutes les transformations de l’objet.
- Le poinçon de décharge représente un animal et une couronne. Il vient prouver que tous les droits ont été payés à chacune des juridictions. Il atteste également de la provenance de l’objet.
- Le poinçon de jurande, lui, permet d’authentifier le métal. Il est utilisé à partir de 1375. Il permet également de dater l’objet.
- Enfin, le poinçon de recense a pour objectif d’éviter le vol ou la contrefaçon.
Lors de la Révolution Française, bon nombre de ces poinçons ont disparus. Seuls demeurent aujourd’hui les poinçons de titre ou de garantie et les poinçons de maître, précédemment présentés.
Le poinçon aujourd’hui en France
N’ayant pas adhéré à la « Convention internationale sur le contrôle et le poinçonnement des ouvrages en métaux précieux », la France dispose de ses propres poinçons. C’est l’Etat qui estampille les poinçons sur les œuvres et bijoux en or ou autres métaux précieux dans des bureaux de garantie. Ces derniers sont répartis par régions et placés sous le contrôle des Monnaies et des médailles. Toutefois, seul celui de Paris est autorisé à appliquer les poinçons relatifs au titre 999 millièmes (24 carats).
Quel poinçon pour quel métal ?
Il n’existe pas un seul poinçon par métal précieux. Afin de créer des bijoux solides, l’or ou encore l’argent sont associés à d’autres métaux. Ainsi, la quantité de métal précieux va différer en fonction du bijou. Cette quantité ou pureté se mesure en millièmes (autrefois en carats). Différents poinçons vont attester de la pureté du métal en question. Point sur les poinçons français.
Les poinçons des bijoux en or
Pour chaque achat de bijou en or, des poinçons seront visibles. D’ailleurs et à titre informatif, afin d’affirmer qu’un bijou est en or, il doit contenir à minima, 333,3 millième (soit 8 carats). Le poinçon correspondant est, simplement, 333. Pour le 9 carats, soit 375 millième, on rencontre communément le poinçon « trèfle ». La coquille Saint-Jacques est présente sur les bijoux en or dont le titre est 583,5 millième (autrement dit 14 carats).
Pour l’or 750 millième, soit 18 carats, on peut observer un poinçon « tête d’aigle ». Très courant, il est utilisé depuis 1919 en France. Toutefois, la tête d’aigle est également utilisée pour des puretés moins répandues telles que les titres 820, 840, 750.
Afin de représenter la pureté ultime de l’or, le 999 millième ou 24 carats, c’est l’hippocampe qui est apposé sur le bijou.
Les poinçons des objets en argent
Tout comme pour les bijoux en or, les objets en argent vont être accessibles à des puretés différentes. On compte, entre autre, la Minerve qui a connu plusieurs modifications depuis son apparition en 1838. Aujourd’hui, il est décliné en trois versions :
- Le premier titre, garantit l’argent à 925 millièmes. On note le chiffre 1 en bas à gauche ainsi qu’une lettre en bas à droite. Cette dernière permet de dater approximativement l’objet puisque la lettre change tous les dix ans.
- Le deuxième titre, garantit l’argent à 800 millièmes. Relativement récent, puisque datant de 1973, il ne concerne que les objets neufs.
- Le poinçon dit de « petite garantie » existe seulement depuis 1994. C’est le plus commun des poinçons utilisés pour l’argent.
Pour identifier l’argent, il existe d’autres poinçons que la Minerve. C’est notamment le cas du Cygne, il est utilisé pour les objets d’occasion dont l’origine est incertaine ou alors complètement inconnue. Autrement dit, les objets ou bijoux en argent qui le portent n’ont pas été fabriqués en France. Il titre au minimum à 800 millième.
Les bijoux ou objets exemptés de titre ou à bas titre, portent la mention ET. Ils titrent à moins de 800 millième, est relativement peu utilisé et ne concerne que les objets d’occasion.
Enfin, l’Amphore certifie la pureté maximal de l’ouvrage, l’argent à son plus haut titre, 999 millième. Très récent (2002), il ne concerne que les ouvrages neufs et tout particulièrement les lingots.
Les poinçons des objets en platine
En qualité de métal précieux, le platine est également concerné par l’application de poinçons.
A l’instar de l’argent, le bijou en platine porte un poinçon particulier lorsque sa provenance est incertaine. Il s’agit du Mascaron, autrement connu sous l’appellation de « l’homme barbu ».
Quand l’origine est connue, les ouvrages en platine les plus purs (999 millièmes) portent le symbole du manchot empereur. Et tout comme l’argent avec la Minerve, la tête de chien est un poinçon très utilisé avec les objets ou bijoux de platine, on le retrouve dans les cas suivants :
- Le premier titre pour le platine titrant à 950 millième.
- Le deuxième titre pour le platine titrant à 900 millième.
- Le troisième titre pour le platine titrant à 850 millième.
Quid du plaqué or ?
Le plaqué or ou plaqué argent est globalement reconnaissable grâce à sa forme carrée. En d’autres termes, le bijou ou l’objet est constitué d’une base métallique non précieuse sur laquelle on applique une fine couche d’or ou d’argent.
Les poinçons étrangers
La liste des poinçons cités ci-dessus n’est pas exhaustive et sont valables pour les objets et bijoux en or ou autres métaux précieux fabriqués en France. Il existe, en effet, bien d’autres titrages et bien d’autres poinçons.
Vendre ses bijoux en or ou métaux précieux : le rôle du poinçon dans l’expertise
Lorsque l’on souhaite revendre ses bijoux en or ou autres métaux précieux, la recherche du poinçon joue un rôle essentiel. L’expert procède à l’analyse des bijoux en trois étapes.
Le test de l’aimant permet d’effectuer un premier tri parmi les métaux précieux et non précieux. L’or et l’argent ont la particularité de ne pas s’aimanter, c’est également le cas de plaqués de haute qualité.
La recherche du poinçon intervient dans une seconde étape. Parmi les bijoux susceptibles d’être en or ou en argent, l’expert regardera dans le détail le poinçon grâce à une loupe appropriée. Cette étape est un bon indicateur mais n’est pas infaillible ! En effet, les poinçons peuvent avoir été détériorés avec le temps ou alors est tout simplement copiés dans le cadre de contrefaçon.
Pour confirmer la qualité du bijou, le test au révélateur est l’ultime étape. En frottant le bijou en or sur une pierre de touche, l’expert prélève une quantité minime de métal. Il applique ensuite un acide appelé « Révélateur ». La présence ou non d’une réaction chimique viendra confirmer ou non les tests précédents.
Vous avez quelques bijoux supposés être en or chez vous et vous souhaitez connaître leur valeur pour éventuellement les vendre ? En cas de doute, n’hésitez pas à les faire expertiser par nos soins ! En cette période de confinement, nous proposons le service de rachat d’or à distance pour procéder à leur évaluation. C’est gratuit et sans engagement !
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