L’achat d’une pièce en or : à quoi correspond la prime ?

L’ACHAT D’UNE PIÈCE EN OR : À QUOI CORRESPOND LA PRIME ?

Les prix des pièces de monnaie et des lingots en or sont directement basés sur le cours de l’or. On prend alors en compte le poids total d’or fin. Toutefois, à poids égal, deux pièces peuvent ne pas valoir la même somme.

Ce différentiel réside en un mot : la prime. Celle-ci doit être impérativement prise en compte dans l’achat d’une pièce en or. Mais de quoi s’agit-il exactement, et sur quoi est-elle basée ?

La prime d’une pièce d’or, c’est quoi ?

En quelques mots simples, la prime est la différence entre le prix de l’or fin (ou d’argent) contenu dans la pièce, et le prix négocié de celle-ci.

Autrement dit, une pièce X peut contenir 200 € d’or fin, mais être affichée au prix de 250 €. Cet écart de 50€ correspond à la prime, qui est exprimée en pourcentage selon le calcul suivant :

Sur quels facteurs repose la prime d’une pièce en or ?

L’offre et la demande de la pièce

Tout d’abord, la prime varie en fonction de l’offre et de la demande. S’il y a une forte demande (supérieure à l’offre), alors la prime connaîtra une hausse, faisant grimper la valeur totale de la pièce.

A l’inverse, la prime peut diminuer, devenir nulle voire négative, si la pièce se vend plus qu’elle ne s’achète.

État de la pièce

Le second facteur dépend de l’état de conservation de la pièce. Si cette dernière est de qualité irréprochable, sans rayures ou autres traces d’usures, alors elle gardera toute sa prime.

En revanche, les mauvaises conditions de conservation engendrent une décote de 4 à 10% pouvant donner lieu à une prime négative. De même, il est déconseillé de nettoyer ou polir une pièce car cela a pour effet de retirer le velours de frappe.

Dans le cas d’une pièce en mauvais état, elle est rachetée pour son seul poids d’or et envoyée à la fonte. La qualité des pièces en numismatique est mesurée en fonction d’une échelle allant de « médiocre » à « belle preuve », l’état de conservation optimal.

Rareté de la pièce

La rareté de la pièce correspond au troisième facteur susceptible d’influer une prime. Certains millésimes (années de frappe) ont été frappés à un petit nombre d’exemplaires.

De par leur rareté, certaines primes peuvent être très élevées, de ce fait, la pièce sort du cadre de l’investissement et devient une pièce de collection.

L’atelier de frappe peut également avoir une incidence sur le prix de la pièce. On sait notamment que, pour un modèle identique, une pièce frappée dans un atelier de Bordeaux sera plus rare qu’une autre frappée à Strasbourg.

En fonction du lieu où vous vous trouvez, certaines pièces sont plus courantes que d’autres. En Australie, de par son histoire commune avec l’Angleterre, nous retrouvons couramment des pièces de type souverain.

A l’inverse, les Napoléons sont peu connus en Asie ou en Amérique et ont un rayonnement très limité. En revanche, elles sont très recherchées dans le Canada francophone.

Production de la pièce

Le processus de fabrication peut également avoir une incidence sur le prix. C’est notamment le cas des pièces modernes, qui étant régulièrement frappées bénéficient très rarement d’un effet prime.

Notons également que les petites pièces d’or, plus difficiles à produire, peuvent avoir une prime plus élevée que les grosses.

Pourquoi doit-on tenir compte de la prime lors de l’achat d’une pièce en or ?

Lors de votre achat d’or d’investissement, il est préférable de choisir votre pièce en or avec soin. Votre sélection va différer en fonction de votre projet et de vos objectifs.

La prime de la pièce d’or et son potentiel font partie des paramètres à étudier.

En fonction des contextes économiques et géopolitiques, certaines pièces peuvent voir facilement leur prime varier. Ce fut notamment le cas, en France, des Napoléons en 2008. La demi-Napoléon a vu sa prime atteindre les 100%, autrement dit, la pièce coûtait près de deux fois son poids en or fin.