Fabuleux trésors : le mystère du trésor des Templiers

Depuis l’aube de l’humanité, l’Histoire abonde de légendes empreintes de mystères et d’aventures, mais aucune n’offre autant d’intérêt que lorsqu’elles promettent la découverte d’un fabuleux trésor enfoui depuis des siècles. Énigmes, symboles, cryptes sacrées ou constructions stupéfiantes continuent d’enrichir l’imaginaire et les trésors à découvrir ne cessent de fasciner. Depuis 900 ans, le trésor caché des Templiers suscite passion et frénésie : on le retrouve partout dans la pop-culture, romancé sous la forme de montagnes d’or et d’œuvres d’art jalousement conservées. Un imaginaire collectif d’autant plus fort que leur fabuleuse épopée reste encore, à ce jour, remplie de zones d’ombre. Qui étaient les Templiers ? Quel est ce fabuleux trésor qu’ils ont amassé au fil des ans ? Où pourraient-ils l’avoir mis en sécurité ?

L’origine des trésors des Templiers

La création de l’Ordre des Templiers

En 1095, le pape Urbain II appelle à la guerre sainte pour protéger les chrétiens d’Orient. La première croisade s’élance et libère Jérusalem quatre ans plus tard. En 1120, quelques chevaliers restés à Jérusalem créent une milice pour protéger le tombeau du Christ. Cette organisation s’appelle d’abord Pauvres chevaliers du Christ et du Temple de Salomon, mais devient rapidement Milice du Temple, d’où le nom des Templiers. En ces temps de guerres religieuses, les routes empruntées par les pèlerins chrétiens vers la Terre sainte sont dangereuses. Les Templiers décident donc d’étendre leur mission pour sécuriser également les points de passage stratégiques.

Grâce au soutien du Pape Innocent II et aux nombreux dons qu’ils reçoivent des seigneurs d’Occident et des paysans, les Templiers mettent en place un système bancaire novateur et une gestion moderne de leurs terres. En moins d’un siècle, l’Ordre des Templiers devient le premier ordre militaire et religieux d’Europe. Les chevaliers combattent dans toute l’Europe chrétienne où les seigneurs leur offrent de vastes territoires sur leurs terres.

Comment s’est constituée la richesse des Templiers ?

Les chevaliers amassent ainsi une fortune colossale constituée de trois sources principales.

• Leur patrimoine : le nombre des commanderies est estimé à plus 20 000 rien qu’en France.
• La huche : appelée aussi le trésor du Temple, la huche est un coffre contenant le versement annuel des commanderies. Ces revenus sont constitués d’argent et d’or, de bijoux, d’archives et des butins de leurs pillages. La huche est détenue dans un endroit secret dont seul le Grand-maître de l’Ordre de Jérusalem a la clé. Cet argent sert à accorder des prêts comme celui octroyé au roi de France Louis VII pour financer la deuxième croisade, ainsi qu’aux pèlerins, commerçants, institutions, clergé, congrégations monastiques, etc.
• La gestion des trésors royaux : en 1146, Louis VII confie à l’Ordre la gestion du trésor royal, suivi un peu plus tard dans cette démarche par le roi d’Angleterre.

La naissance des légendes du trésor des Templiers

La dissolution de l’Ordre

A la fin du XIIIe siècle, Philippe le Bel, en difficulté pour rembourser les dettes qui pèsent sur son royaume, espère s’approprier la richesse des Templiers. Afin d’assouvir son ambition, il ordonne leur arrestation par une vaste opération commune menée dans toutes les commanderies de France, le vendredi 13 octobre 1307, sous le regard médusé du peuple.

Enfermés, isolés, les Templiers révèlent sous la torture avoir commis des crimes odieux qui vont à l’encontre de leurs doctrines : actes injurieux envers la religion, reniement du Christ, etc. Les historiens n’ont cependant trouvé aucune preuve de ces calomnies.

En 1312, sous la pression du roi, le pape Clément V doit se résoudre à dissoudre l’Ordre.

Les lieux où pourrait être caché l’or des Templiers

Les suspicions d’existence d’un trésor extraordinaire commencent à se répandre après la dissolution de l’Ordre. Une faible partie du peuple pense que les Templiers ont effectué des fouilles sous le temple de Jérusalem et qu’ils ont trouvé l’Arche d’Alliance ou le tombeau du Christ ; cependant, la plupart des gens croit que le trésor est caché dans les différentes commanderies.

Encore aujourd’hui, cette dernière hypothèse reste d’actualité. C’est le cas pour la commanderie de Rennes-le-Château où, en 1891, un abbé devint subitement très riche après y avoir organisé des fouilles.

C’est également le cas pour Gisors, en Normandie. Un document historique raconte que les Templiers, avertis de leur prochaine arrestation, auraient organisé le départ d’un mystérieux convoi. Les chariots contenant le trésor seraient partis quelques jours plus tôt de Paris vers la Normandie. Sur leur trajet se trouve le château de Gisors qui a réellement été occupé par les Templiers. Des graffitis sur les murs d’une des tours laissent penser aux défenseurs de la thèse du trésor que ce sont des indices pour le trouver, néanmoins rien ne permet d’affirmer leur authenticité.

Le trésor des Templiers : mythe ou réalité ?

Une partie du trésor des Templiers a été retrouvée et conservée dans une chambre forte aux alentours de Jérusalem, où son emplacement exact est gardé secret. On y trouve notamment 108 pièces d’or pur 24 carats, pesant chacune 4,02 grammes. Leur valeur, rapportée au prix du cours de l’or, correspond environ à un demi-million de dollars US. De récentes fouilles archéologiques à Acre, en Israël, ont permis de découvrir un réseau de tunnels construits par les Templiers afin qu’ils circulent librement avec leur trésor. Des chercheurs pensent qu’une partie de ce dernier peut se trouver enterrée dans ces cavités souterraines.

Cette récente découverte va permettre d’attiser durablement les convoitises et d’en susciter de nouvelles. Aujourd’hui, de nombreux historiens affirment pourtant que si trésor il y a bien eu, il s’agissait alors d’ouvrages religieux et de reliques, et que l’or retrouvé n’était qu’anecdotique dans le trésor de connaissances des Templiers. Qu’il s’agisse de livres ou d’or, l’insaisissable trésor des Templiers n’en finit toutefois pas d’alimenter les fantasmes.