Quel est le bijou le plus cher du monde ? 

Le Blue Hope Diamond est une pierre précieuse estimée à 350 millions de dollars et autour duquel planent mystères et malédictions. La légende raconte que quiconque le possède connaîtra un destin tragique. 

Pourtant, ces 45,52 carats de diamant d’un bleu-gris profond absolument incomparable ont fini par révéler la plupart de leurs secrets. Partons ensemble à la découverte du Blue Hope, le diamant le plus cher au monde, et aussi le plus célèbre. 

La fabuleuse saga du Blue Hope Diamond 

Nous devons la découverte du Blue Hope à Jean-Baptiste Tavernier, un jeune aventurier du XVIIe. Après avoir parcouru l’Europe, Tavernier décida de tenter l’aventure jusqu’en Asie ; il découvrit l’empire moghol qui s’étendait de l’Afghanistan jusqu’à la province du Deccan, dans la partie ouest de l’Inde. Le plateau du Deccan était réputé pour ses mines diamantifères qui ont fait la richesse de l’empire Moghol dès 1526. 

Selon François Farges, professeur de minéralogie au national museum of natural history, Tavernier présenta toutes ses merveilles à Louis XIV à son retour en France en 1668. Devant l’étalage de plus de 1000 diamants de toutes tailles, le Roi, ébloui, acheta les 47 plus gros du lot, ce qui correspondait à une tonne d’or pur. 

Parmi sa sélection se trouvait une pièce exceptionnelle : notre fameux futur Blue Hope. La pierre précieuse se distinguait non seulement par sa taille, mais aussi par sa couleur bleue parfaitement inédite, même à l’état brut. Les inventaires royaux de l’époque font état d’une couleur bleu acier intense. 

En 1673, le Roi confia son diamant brut au meilleur joaillier afin qu’il le transforme en un magnifique et énorme diamant, que l’on baptisa le Diamant bleu de la Couronne. 

Également connu sous le nom « le Bleu français« , le joyau était taillé à 69 carats et composé de 78 facettes toutes plus étincelantes les unes que les autres. 

« Blue Hope fait déplacer près de 10 millions de visiteurs par an. Il est, avec la Joconde, l’objet d’art le plus visité au monde »

Objet de toutes les convoitises

En septembre 1792, les bijoux de la Couronne furent volés lors d’un cambriolage rocambolesque dont on n’a pas encore retracé toutes les étapes. Une grosse partie du butin fut rapidement retrouvée; néanmoins, le diamant de couleur bleu resta porté disparu pendant près d’un demi-siècle. 

Certaines références suggèrent néanmoins qu’en 1812, le diamant pourrait avoir été en possession d’un négociant londonien et semblerait avoir été acquis par le roi George IV, puis vendu au décès de ce dernier grâce à des circuits privés. 

Il faut toutefois attendre 1839 pour que le joyau apparaisse de façon documentée dans un inventaire, celui de Henry Philip Hope, héritier de la banque familiale Hope and Co. Son frère, Thomas Hope, aurait acquis le diamant vers 1824, et la pierre aurait ainsi été transmise dans la famille qui lui donna son nom : le Hope Diamond. Les successeurs de H.P. Hope revendirent le bijou en 1901. Le Blue Hope changea de propriétaire plusieurs fois. 

En 1910, le joaillier français Cartier l’acheta pour 500 000 francs (environ 2 millions d’euros) et en fit une pièce d’exception. Il le revendit en 1911 à une Américaine, Evalyn Walsh McLean, pour 180 000 USD (environ 5 millions d’euros). Ses descendants le vendirent en 1949 à un bijoutier new-yorkais qui en fit don en 1958 à la Smithsonian Institution où il est toujours exposé. 

Depuis, le Blue Hope fait déplacer près de 10 millions de visiteurs par an. Il est, avec la Joconde, l’objet d’art le plus visité au monde. 

Blue Hope Diamond, par National Geographic

Le Blue Hope: entre malédiction et fascination

Outre la fascination et l’envoûtement qu’exercent les multiples facettes du joyau, sa subtile phosphorescence rouge feu déchaîna les passions et fertilisa l’imagination. 

Les mystères du Blue Hope furent régulièrement abordés au cours des siècles, notamment les malédictions qui frappèrent ses propriétaires. L’origine de cette malédiction pourrait provenir de la déesse Sitâ à qui on aurait dérobé le précieux joyau serti sur le front de l’une de ses statues, bien avant qu’il ne soit en possession du Grand Moghol.

Des récits moghols révèlent que J.B. Tavernier aurait connu une fin atroce, dévoré par des bêtes sauvages à Constantinople. Louis XVI fut guillotiné, Thomas Hope décéda sept ans après avoir acheté le diamant, et Evalyn Walsh McLean traversa une vie ponctuée de drames familiaux et professionnels, elle décédera d’une pneumonie. 

On vous souhaite, à vous aussi, de posséder de beaux bijoux de valeur… mais qui ne soient en aucun cas maudits !

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Sources:

https://www.si.edu/spotlight/hope-diamond/history

https://www.forbes.fr/lifestyle/lincroyable-histoire-du-diamant-hope/

https://www.youtube.com/watch?v=t6SDzl7SF50